Voici une autre artiste à rajouter dans la section des artistes végés.
Emilie Autumn Liddell est une artiste végane et féministe, qui manifeste son talent sous de multiples aspects. Ainsi, elle chante et compose ses propres chansons, et joue à la fois du piano, du violon classique et du violon électrique. Emilie est aussi une écrivaine passionnée. Elle est l'auteure d'une autobiographie fictionnelle, The Asylum : For Wayward Victorian Girls, et d'un recueil de poème accompagné d'un cd, Your Sugar Sits Untouched. Un livre sur le thé serait également en cours, et la rumeur veut qu'Emilie écrive aussi un livre de recettes véganes.
La musique d'Emilie Autumn reflète son monde fantaisiste inspiré par l'ère victorienne, la révolution industrielle et les asiles psychiatriques. Elle appelle son univers le Violindustrial (une contraction de violin et industrial) ou Victoriandustrial (victorian et industrial). Afin de transmettre le plus d'émotions possibles à travers sa musique, elle n'hésite pas à emprunter des tonalités de voix excentriques, voire choquantes pour beaucoup de gens habitués aux voix lissées de la musique pop. Personnellement, j'adore son style de chant!
Son style musical, quant à lui, incorpore des éléments de divers courants : classique, cabaret, burlesque, électronique, théâtrale, celtique, new age, gothique, industriel, glam rock,etc.
Son style musical, quant à lui, incorpore des éléments de divers courants : classique, cabaret, burlesque, électronique, théâtrale, celtique, new age, gothique, industriel, glam rock,etc.
Sa musique explore aussi divers thèmes, tels les maladies mentales, les abus sexuels, les amours déçues, le sexisme, les contes de fées, le suicide, la vengeance, le thé, etc. Des thèmes chers à cette artiste qui souffre de troubles bipolaires et suicidaires, qui a été violée plusieurs fois lors de son enfance, qui se définit comme étant asexuelle, qui se bat au quotidien pour le droit des femmes, qui a inventé son propre thé, et qui est une descendante d'Alice Liddell, la petite fille qui a inspiré le conte Alice aux pays des merveilles! En ce qui concerne son véganisme, il demeure cohérent avec sa personnalité. Végétarienne depuis l'âge de onze ans grâce un antispécisme instinctif, elle est devenue pleinement végétalienne vers la fin de l'adolescence, après avoir pris conscience des conditions d'élevages des industries laitière et ovocole. Aujourd'hui, elle continue le combat en comparant le traitement que subisse les animaux à celui des femmes :
« Le traitement des animaux d'une société est étroitement liée à son traitement des femmes, et le fait que je n'aime pas la façon dont ça sonne ne le rend pas forcément moins vrai. La manière dont une société traite ses animaux a une connexion directe et évidente à son traitement des femmes parce l'inhumain est inhumain, et les attitudes de la classe dominante (ou le genre dans ce cas-ci) sur une créature considérée comme inférieure sont les attitudes qu'elle étend à toutes les choses considérées comme telle.
Alors, n'est-il pas étonnant qu'en ce qui concerne les femmes et les animaux, dans notre société actuelle «civilisée», les plus grands maux soient encore promulgués aux deux? ».
-- Voir Peta2 pour l'entrevue complète.
Emilie a déjà exposé le message de sa musique au magazine VerdamMnis : « Il s'agit du message que j'applique à moi-même que je peux maintenant transmettre aux autres qui est de vivre sans crainte. Petite j'étais une enfant peureuse et timide et Opheliac a été la première chose que j'ai jamais faite dans ma vie. [..] Alors le message que je veux transmettre est : Sois Fort ! N'aie peur de rien et bats-toi pour toi-même. Ne fais pas que te défendre, mais bats-toi ! Et quand tu te bats, fais le comme une fille ».
Quelques chansons
SyringeOpheliac
Cette chanson est une allusion à l'Ophélie de Shakespare, qui devient ici une femme délaissée par les hommes, prise dans un cycle qui se répète jusqu'à la folie.
Marry Me
Cette chanson à la voix légère raconte un thème qui n'a rien de tel. Il s'agit de l'histoire d'un mariage forcée dans l'Angleterre du 19ème siècle. Un père vend sa fille à un horrible bourgeois qui maltraite cette dernière. Afin d'éviter de se faire toucher trop souvent par ce méchant homme, la jeune fille se coupe l'intérieur des cuisses avec du verre brisé pour faire croire à des menstruations, donc à son indisponibilité. Mais cette femme a tout de même sa vengeance : elle a un amant qui est le véritable père de ses enfants!
Thank God I'm Pretty
Cette chanson a plusieurs interprétations. D'un point de vue personnel, j'y vois une dénonciation de ce que l'on nomme le harcèlement de rue. D'autres y voient la difficulté d'être une jolie femme dans notre société patriarcale aux normes contradictoires envers les femmes, et d'autres l'interprètent comme étant la chanson d'une prostituée victorienne violemment harcelée par les hommes. Bref, des interprétations qui se rejoignent, mais qui diffèrent en même temps.
Girls! Girls! Girls!
Cette chanson est tirée de l'album Fight Like a Girl, qui a été écrit pour une comédie musicale qui devrait voir le jour à Londres, en 2014. L'album se concentre sur le passage sur The Tea Party Massacre, de son livre The Asylum : For Wayward Victorian Girls.
Cette chanson-ci présente des jeunes femmes enfermées dans un hôpital psychiatrique victorien, présentée comme des phénomènes de foire, et rabaissée au rang d'animal. Il s'agit aussi d'une belle critique de notre société qui a tendance a diagnostiquer très facilement des maladies mentales aux femmes. Sous prétexte que celles-ci, par leur nature inférieure et faible, sont plus susceptibles de céder à leurs hormones -- produites à cause de leur genre --, et sont donc des créatures irrationnelles. Tenir les femmes sous médication et sous électrochocs (au Québec aussi) semblent donc être la solution la plus courante pour «soigner» les femmes qui expriment un peu trop publiquement leur mal-être.
You see, they're really more like animals than people
Which has been proven haven't any souls at all.
The only bits that aren't inferior are bosom and posterior
And these are only useful in a seedy music hall
Medicate With Tea
Une chanson a cappella rendant hommage au thé sous toutes ses formes!
Girls! Girls! Girls!
Cette chanson-ci présente des jeunes femmes enfermées dans un hôpital psychiatrique victorien, présentée comme des phénomènes de foire, et rabaissée au rang d'animal. Il s'agit aussi d'une belle critique de notre société qui a tendance a diagnostiquer très facilement des maladies mentales aux femmes. Sous prétexte que celles-ci, par leur nature inférieure et faible, sont plus susceptibles de céder à leurs hormones -- produites à cause de leur genre --, et sont donc des créatures irrationnelles. Tenir les femmes sous médication et sous électrochocs (au Québec aussi) semblent donc être la solution la plus courante pour «soigner» les femmes qui expriment un peu trop publiquement leur mal-être.
You see, they're really more like animals than people
Which has been proven haven't any souls at all.
The only bits that aren't inferior are bosom and posterior
And these are only useful in a seedy music hall
Medicate With Tea
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