samedi 23 juin 2012

Déconstruction d'un mythe : l'alimentation végétale n'est pas onéreuse

Un stéréotype à la vie tenace m'horripile chaque fois que je l'entends : le végétarisme/végétalisme coûterait cher, et serait réservé à une élite bourgeoise. J'ignore d'où peut bien provenir un tel mythe, mais il s'avère, tout-à-fait et dans l'absolu, faux.

L'alimentation végétale coûte-t-elle cher?
Non. Du tout. Vous ne me croyez pas? Alors, repassons en revue les aliments de base d'un régime végétal :

- Les céréales, tels le riz, le maïs, le blé, le seigle, l'avoine, l'épeautre, le quinoa, le millet, l'orge, etc.
Elles peuvent se consommer sous plusieurs formes : farines (pains, galettes, pâtisseries...), semoules (couscous, boulgour...), en grains (maïs, riz, orge...), bouillie (par exemple le gruau ou la soupe), en flocons (céréales à déjeuner) et pâtes alimentaires.

- Les fruits, sous forme de jus, de desserts, d'épices, ou encore cuits, frits, frappés, natures, etc.

- Les légumes, tels les racines, les fleurs, les feuilles, les tiges, les graines ou les fines herbes. Consommés crus ou cuits, sous formes de tartes, de salades, de soupes, de jus, de galettes, de pâtisseries, etc. La différence avec le régime carné, c'est que les végétariens ne considèrent pas les légumes comme de vulgaires accompagnements, mais les cuisinent de préférence en tant que plats principaux.

- Les légumineuses ou légumes secs, comme les pois, les fèves, les arachides, le soja, les lentilles, etc.

Que peut-on ajouter d'autres? Les huiles, les épices, les herbes, les graines germées, les lait végétaux, les oléagineux, le chocolat, etc.

Ces aliments sont parmi les moins chers en épicerie. Mieux, on les consomme surtout dans les pays pauvres en raison de leur faible coût. C'est pour tout dire. Disons que comparé à la barbaque, le couscous de légumes et de pois chiche à l'huile d'olive devient tout à coup vraiment abordable. Surtout si on compare en terme de quantité versus le prix. Sans rire, est-ce que, vraiment, à l'épicerie, ce sont les légumes qui vous coûtent le plus cher? Ne serait-ce pas plutôt les fromages, le bœuf Angus, les yogourts de gélatine, le jambon et tous les machins de ce genre? Bien sûr, une carambole reviendra à prix élevé. Mais ce fruit exotique sera un produit importé bien avant d'être un simple fruit. Car la provenance et la date de récolte des aliments influencent aussi le coût.

Suivre le rythme des saisons
Il faut aussi comprendre que le coût des fruits et légumes change selon les saisons. Des fraises en hiver et des fraises en été, vous voyez la différence entre les deux? Le chou, la laitue et la tomate seront moins dispendieux lors de la saison hiémal que des poivrons ou des céleris-raves. Les bleuets et les melons d'eau, en revanche, seront beaucoup plus accessibles lors de la saison chaude, en plus d'être plus nutritifs et sains. Sans parler de l'empreinte écologique qui sera réduite. Car un aliment local, qui ne provient pas de la Chine ou des Philippines par avion, polluera moins et suscitera moins de frais pour le déplacement auprès des consommateurs. Pour plus de précision sur le sujet, voir mon dossier sur les fruits et légumes de saison.

Au fond, les gens se comportent comme des enfants gâtés, avec la mentalité du je-veux-tout-tout-de-suite-et-maintenant. Les épiceries se plient à leur volonté, se faisant un joli pactole au passage, en leur vendant des asperges en janvier, à prix fort, bien entendu. Une des beautés de l'alimentation végétale, c'est la prise de conscience de beaucoup de gens sur ce sujet. Plusieurs végétar/liens décident de manger selon le rythme de la nature. Alors, en plus d'acheter des aliments sains, locaux et nutritifs, ils consomment aussi des ingrédients avantageux sur le plan économique.

Diversité
Certaines gens refusent d'acheter des fruits et légumes, car ces derniers se dégradent à toute vitesse dans le réfrigérateur. Personne ne peut faire de miracle, mais il existe une solution toute simple qui aide à perdre moins de nourriture : acheter de manière diversifiée et avec peu de quantité à la fois. Ainsi, au lieu d'acheter un énorme sac de carottes, un autre de petites pommes et un bouquet de trois énormes poireaux, on peut acheter à la place une aubergine, un poireau moyen, une tomate, une courgette, un concombre, deux grosses pommes, deux pêches et une poire. On cuisine chacun de ces légumes dans des plats différents ou on les combine. On mange les fruits en desserts ou en salade. Et, à la fin de la semaine, on est pas obligé de jeter les deux poireaux et demi qui se gâtent dans le frigo. On ne se lasse pas des petites pommes finalement trop sures. Les carottes ne seront pas oubliées au fin fond d'un tiroir à légumes. Mais si, vraiment, il reste des légumes pour une raison X, hé bien, on les passe dans une bonne soupe. Le tour est joué : pas de gaspillage et de perte d'argent! On se sent moins coupable d'avoir été, par exemple, deux fois sur la terrasse d'un restaurant plutôt que d'avoir passé ces journées chaudes derrière un fourneau. ;)

Cuisiner
Une dernière chose, mais assez importante pour ne pas être oubliée. Je dois avouer trouver ridicule les gens qui prétendent que l'alimentation végétale et/ou biologique coûte cher alors qu'ils achètent des carottes râpées, des sauces en pot, des riz à saveur de tomates pour le four à micro-ondes, et, surtout, des plats cuisinés à toutes les doses. Toutes ces choses se vendent à prix élevé. Sauf si la personne décide de les préparer elle-même. Râper ses carottes prend trente secondes. Faire sa propre sauce donne de plus grandes quantités pour un prix équivalent. Mettre des tomates et du basilic dans un riz complet, en plus d'être moins onéreux, est beaucoup plus nutritif. Et préparer ses repas soi-même, je ne compare même pas. Découper des tomates fraîches et les mettre sur un pain naan avec des épinards et du fromage n'est pas vraiment plus long que de mettre une pizza chimique au four. Et puis, cela permet aussi de mieux contrôler les ingrédients et quantités dans les repas. Je pense au gras, au sucre et au sodium entre autres. Attention. Je ne dis pas qu'acheter des pots de sauces est une mauvaise chose. Je le fais parfois moi-même lorsque j'ai la flemme de popoter ou par manque de temps. Mais il y a un avantage certain à cuisiner. Même si ce n'est qu'une fois par semaine, et qu'on congèle les portions pour les jours suivants. Et il n'y a aucun problème à blanchir ses légumes découpés pour s'en servir plus tard. Donc, apprendre à cuisiner est un plus pour économiser, éviter le gaspillage et prendre soin de sa santé.

En conclusion
Maintenant, vous comprenez l'absurdité de prétendre que l'alimentation végétale est l'apanage des riches. Il ne s'agit pas d'un luxe de petits bourgeois. Les végé mangent des céréales, des fruits, des légumes, des légumineuses et tout un tas de trucs qui sont en général consommés dans les pays pauvres où la consommation d'animaux demeure une marque d'opulence et non une généralité. En plus d'être à la base des aliments peu dispendieux, il est possible d'économiser en achetant de saison et local, en diversifiant ses mets et en cuisinant par soi-même au lieu d'acheter des plats tout faits d'avance par des industriels. Alors, promettez-moi d'y réfléchir la prochaine fois avant de dire que vous ne pouvez pas devenir végétarien - ou même manger bio - parce que vous êtes fauchés, d'accord? ;)

lundi 18 juin 2012

Sandwich aux concombres végétalien

J'ai envie de partager avec vous une recette économe pour les lunchs. Voici donc un sandwich que j'aime beaucoup me préparer, tellement simple que je n'avais jamais eu l'idée d'en parler ici avant.
J'adore les concombres, et ce, à toutes les sauces, et c'est pourquoi j'en mets souvent entre deux tranches de pain.
À noter que ce sandwich se décline indéfiniment, selon vos goûts et vos envies.

Ingrédients (pour un sandwich)
  • 1 pain à grains entiers de votre choix (tranché, pita, kaiser, baguette, sous-marin, etc)
  • Véganaise
  • Quelques tranches de concombres
  • Quelques tranches de tomates, coupées très minces
  • Quelques tranches d'oignon rouge, coupés en morceaux (l'oignon devrait être frais du jour, sinon il aura un goût très amer)
  • Un peu de laitue, de votre choix, coupés en petits morceaux
  • Quelques tranches de fromage végétalien (facultatif)
  • Sel et poivre, au goût

Préparation
- Faire griller ou non le pain (au choix).
- Badigeonner le pain de végénaise. Étendre les concombres, les tomates, l'oignon rouge, la laitue et le fromage (mais le sandwich est tout aussi délicieux sans cet ingrédient). Saler et poivrer au goût.

Je l'avais dit que c'était simple, non? ;-)

samedi 16 juin 2012

Frites de patates douces au four (végétaliennes)

Voici une recette provenant du blogue santé Fringues, popote, actions! Des frites au goût sucré évoquant le comfort food, et qui accompagne à merveille les burgers végé (ici ou ). Bon appétit!

Ingrédients
  • 1 petite patate douce
  • Huile d'olive, à l’œil
  • Miel ou sirop d'agave ou sirop d'érable, à l’œil
  • Moutarde de Dijon, à l’œil
  • Poivre, au goût
  • (Papier d'aluminium)

Préparation
- Trancher la patate douce en épais morceaux de frites.
- Dans un grand bol, mélanger les morceaux de patate, l'huile d'olive (pour que les frites ne soient pas trop sèches), le sirop sucré (parfois, le miel doit être fondu s'il est trop épais) et la moutarde de Dijon. Ajouter du poivre.
- Enfourner durant 40 minutes à 400°F sur du papier d'aluminium. Retourner les frites à mi-cuisson.

jeudi 14 juin 2012

Muffins aux pommes végétaliens

Une recette santé de muffins aux pommes sans lait, sans œuf, sans noix, sans soja et avec très peu de gras, mais avec un savoureux goût sucré et moelleux pour la gourmandise. ;)

Ingrédients (pour environ 10 muffins)
  • 250 ml (1 tasse) de compote de pommes sucrée
  • 60 ml d'huile neutre
  • 125 ml (½ tasse) de cassonade
  • 5 ml de bicarbonate de soude
  • 50 ml d’eau chaude
  • 1 ml (une pincée) de sel
  • 300 ml de farine

Préparation
- Préchauffer le four à 375ºF (190ºC).
- Dans un grand bol, mélanger la compote de pommes, l'huile et la cassonade.
- Dans un autre bol, dissoudre le bicarbonate de soude dans l’eau chaude. Puis, l’ajouter au premier mélange.
- Mélanger la farine et le sel et ajouter aux autres ingrédients déjà mélangés.
- Verser dans des moules recouverts de papier à muffins.
- Enfourner environ 20 minutes ou jusqu’à ce qu’un cure-dent inséré au centre en ressorte propre.

dimanche 10 juin 2012

Salade de quinoa et de boulgour (végétalienne)

Une recette au délicieux goût d'huile d'olive inventée cette semaine pour vider les restes dans le garde-manger. Un peu sucré, mais aussi assez riche en fer, en acides aminés, en fibres, en antioxydants, en minéraux, en vitamines et en plein d'autres éléments nutritifs. Bref, vous aurez compris, une salade complète qui peut faire office de repas sans problème.






Ingrédients (pour 2 repas ou 4 accompagnements)
  • 100 ml de quinoa, cuit dans 300 ml d'eau
  • 100 ml de boulgour, trempé dans 500 ml d'eau
  • 150 ml de pois chiches provenant d'une conserve ou ayant trempés toute la nuit
  • 1 tasse de raisins secs (ou plus si désiré)
  • 1 c. à soupe de jus de citron
  • 2 c. à soupe d'huile d'olive
  • 1 c. à soupe de persil séché ou 2 c. à coupe de persil frais, finement tranché
  • Sel et poivre, au goût

Préparation
-Faire tremper le boulgour dans 500 ml d'eau durant 30 minutes.
-Après 10 minutes, porter à ébullition 300 ml d'eau et y mettre le quinoa. Réduire le feu et laisser mijoter durant 15 minutes. Le quinoa doit avoir germé. Laisser reposer durant 5 minutes et épaissir les grains de quinoa à la fourchette. Jeter le surplus d'eau s'il y en a.
-Jeter l'eau du boulgour, le nettoyer et l'égoutter. Faire de même avec le quinoa et les pois chiches. Les transférer dans un grand bol. Ajouter les autres ingrédients et mélanger.
-Laisser reposer dans le réfrigérateur durant quelques heures.

mercredi 6 juin 2012

Un repas végé

J'ai décidé d'ouvrir une nouvelle section sur les documentaires et les films sur le végétarisme/végétalisme et la cause animale. Dans le but de partager. Partager des conseils, des questionnements, des vérités cachées, des expériences différentes des miennes. Partager une communication, même si virtuelle. Partager des sentiments, positifs ou négatifs, que j'ai pu ressentir devant des films. Partager des réflexions, des images mentales, des paroles marquantes.

Trève de bavardage. Voici, pour inaugurer cette section, une vidéo éminemment positive et instructive sur le végétarisme que je partage avec vous. Le concept? Durant vingt-deux minutes, trois végéta*iens discutent autour d'un bon repas végé. Les sujets? La nutrition, l'éthique, l'environnement, la santé, la famille, la nourriture... Le tout dans un but instructif, sans jugement de valeur, et de manière limpide et sincère.

Un repas végé

Synopsis
Nos choix alimentaires ont une incidence directe sur l'environnement : systèmes de production, transport, pollution, etc. Voulant démystifier le végétarisme et le végétalisme, trois jeunes nous présentent leurs réflexions, leurs constatations et les motivations qui les ont incité à réaliser ce court documentaire. L'instant d'un déjeuner, ils nous présentent le fruit de leur recherche : divers intervenants prennent la parole (diététiste, végétariens, artistes et célébrités) et nous livrent leurs connaissances, leurs expériences et leurs choix en termes de santé, d'environnement et d'éthique.

Pour plus d'informations : le site internet du documentaire


Bon visionnage! ^^