Un stéréotype à la vie tenace m'horripile chaque fois que je l'entends : le végétarisme/végétalisme coûterait cher, et serait réservé à une élite bourgeoise. J'ignore d'où peut bien provenir un tel mythe, mais il s'avère, tout-à-fait et dans l'absolu, faux.
L'alimentation végétale coûte-t-elle cher?
Non. Du tout. Vous ne me croyez pas? Alors, repassons en revue les aliments de base d'un régime végétal :
- Les céréales, tels le riz, le maïs, le blé, le seigle, l'avoine, l'épeautre, le quinoa, le millet, l'orge, etc.
Elles peuvent se consommer sous plusieurs formes : farines (pains, galettes, pâtisseries...), semoules (couscous, boulgour...), en grains (maïs, riz, orge...), bouillie (par exemple le gruau ou la soupe), en flocons (céréales à déjeuner) et pâtes alimentaires.
- Les fruits, sous forme de jus, de desserts, d'épices, ou encore cuits, frits, frappés, natures, etc.
- Les légumes, tels les racines, les fleurs, les feuilles, les tiges, les graines ou les fines herbes. Consommés crus ou cuits, sous formes de tartes, de salades, de soupes, de jus, de galettes, de pâtisseries, etc. La différence avec le régime carné, c'est que les végétariens ne considèrent pas les légumes comme de vulgaires accompagnements, mais les cuisinent de préférence en tant que plats principaux.
- Les légumineuses ou légumes secs, comme les pois, les fèves, les arachides, le soja, les lentilles, etc.
Que peut-on ajouter d'autres? Les huiles, les épices, les herbes, les graines germées, les lait végétaux, les oléagineux, le chocolat, etc.
Ces aliments sont parmi les moins chers en épicerie. Mieux, on les consomme surtout dans les pays pauvres en raison de leur faible coût. C'est pour tout dire. Disons que comparé à la barbaque, le couscous de légumes et de pois chiche à l'huile d'olive devient tout à coup vraiment abordable. Surtout si on compare en terme de quantité versus le prix. Sans rire, est-ce que, vraiment, à l'épicerie, ce sont les légumes qui vous coûtent le plus cher? Ne serait-ce pas plutôt les fromages, le bœuf Angus, les yogourts de gélatine, le jambon et tous les machins de ce genre? Bien sûr, une carambole reviendra à prix élevé. Mais ce fruit exotique sera un produit importé bien avant d'être un simple fruit. Car la provenance et la date de récolte des aliments influencent aussi le coût.
Suivre le rythme des saisons
Il faut aussi comprendre que le coût des fruits et légumes change selon les saisons. Des fraises en hiver et des fraises en été, vous voyez la différence entre les deux? Le chou, la laitue et la tomate seront moins dispendieux lors de la saison hiémal que des poivrons ou des céleris-raves. Les bleuets et les melons d'eau, en revanche, seront beaucoup plus accessibles lors de la saison chaude, en plus d'être plus nutritifs et sains. Sans parler de l'empreinte écologique qui sera réduite. Car un aliment local, qui ne provient pas de la Chine ou des Philippines par avion, polluera moins et suscitera moins de frais pour le déplacement auprès des consommateurs. Pour plus de précision sur le sujet, voir mon dossier sur les fruits et légumes de saison.
Au fond, les gens se comportent comme des enfants gâtés, avec la mentalité du je-veux-tout-tout-de-suite-et-maintenant. Les épiceries se plient à leur volonté, se faisant un joli pactole au passage, en leur vendant des asperges en janvier, à prix fort, bien entendu. Une des beautés de l'alimentation végétale, c'est la prise de conscience de beaucoup de gens sur ce sujet. Plusieurs végétar/liens décident de manger selon le rythme de la nature. Alors, en plus d'acheter des aliments sains, locaux et nutritifs, ils consomment aussi des ingrédients avantageux sur le plan économique.
Il faut aussi comprendre que le coût des fruits et légumes change selon les saisons. Des fraises en hiver et des fraises en été, vous voyez la différence entre les deux? Le chou, la laitue et la tomate seront moins dispendieux lors de la saison hiémal que des poivrons ou des céleris-raves. Les bleuets et les melons d'eau, en revanche, seront beaucoup plus accessibles lors de la saison chaude, en plus d'être plus nutritifs et sains. Sans parler de l'empreinte écologique qui sera réduite. Car un aliment local, qui ne provient pas de la Chine ou des Philippines par avion, polluera moins et suscitera moins de frais pour le déplacement auprès des consommateurs. Pour plus de précision sur le sujet, voir mon dossier sur les fruits et légumes de saison.
Au fond, les gens se comportent comme des enfants gâtés, avec la mentalité du je-veux-tout-tout-de-suite-et-maintenant. Les épiceries se plient à leur volonté, se faisant un joli pactole au passage, en leur vendant des asperges en janvier, à prix fort, bien entendu. Une des beautés de l'alimentation végétale, c'est la prise de conscience de beaucoup de gens sur ce sujet. Plusieurs végétar/liens décident de manger selon le rythme de la nature. Alors, en plus d'acheter des aliments sains, locaux et nutritifs, ils consomment aussi des ingrédients avantageux sur le plan économique.
Diversité
Certaines gens refusent d'acheter des fruits et légumes, car ces derniers se dégradent à toute vitesse dans le réfrigérateur. Personne ne peut faire de miracle, mais il existe une solution toute simple qui aide à perdre moins de nourriture : acheter de manière diversifiée et avec peu de quantité à la fois. Ainsi, au lieu d'acheter un énorme sac de carottes, un autre de petites pommes et un bouquet de trois énormes poireaux, on peut acheter à la place une aubergine, un poireau moyen, une tomate, une courgette, un concombre, deux grosses pommes, deux pêches et une poire. On cuisine chacun de ces légumes dans des plats différents ou on les combine. On mange les fruits en desserts ou en salade. Et, à la fin de la semaine, on est pas obligé de jeter les deux poireaux et demi qui se gâtent dans le frigo. On ne se lasse pas des petites pommes finalement trop sures. Les carottes ne seront pas oubliées au fin fond d'un tiroir à légumes. Mais si, vraiment, il reste des légumes pour une raison X, hé bien, on les passe dans une bonne soupe. Le tour est joué : pas de gaspillage et de perte d'argent! On se sent moins coupable d'avoir été, par exemple, deux fois sur la terrasse d'un restaurant plutôt que d'avoir passé ces journées chaudes derrière un fourneau. ;)
Cuisiner
Certaines gens refusent d'acheter des fruits et légumes, car ces derniers se dégradent à toute vitesse dans le réfrigérateur. Personne ne peut faire de miracle, mais il existe une solution toute simple qui aide à perdre moins de nourriture : acheter de manière diversifiée et avec peu de quantité à la fois. Ainsi, au lieu d'acheter un énorme sac de carottes, un autre de petites pommes et un bouquet de trois énormes poireaux, on peut acheter à la place une aubergine, un poireau moyen, une tomate, une courgette, un concombre, deux grosses pommes, deux pêches et une poire. On cuisine chacun de ces légumes dans des plats différents ou on les combine. On mange les fruits en desserts ou en salade. Et, à la fin de la semaine, on est pas obligé de jeter les deux poireaux et demi qui se gâtent dans le frigo. On ne se lasse pas des petites pommes finalement trop sures. Les carottes ne seront pas oubliées au fin fond d'un tiroir à légumes. Mais si, vraiment, il reste des légumes pour une raison X, hé bien, on les passe dans une bonne soupe. Le tour est joué : pas de gaspillage et de perte d'argent! On se sent moins coupable d'avoir été, par exemple, deux fois sur la terrasse d'un restaurant plutôt que d'avoir passé ces journées chaudes derrière un fourneau. ;)
Cuisiner
Une dernière chose, mais assez importante pour ne pas être oubliée. Je dois avouer trouver ridicule les gens qui prétendent que l'alimentation végétale et/ou biologique coûte cher alors qu'ils achètent des carottes râpées, des sauces en pot, des riz à saveur de tomates pour le four à micro-ondes, et, surtout, des plats cuisinés à toutes les doses. Toutes ces choses se vendent à prix élevé. Sauf si la personne décide de les préparer elle-même. Râper ses carottes prend trente secondes. Faire sa propre sauce donne de plus grandes quantités pour un prix équivalent. Mettre des tomates et du basilic dans un riz complet, en plus d'être moins onéreux, est beaucoup plus nutritif. Et préparer ses repas soi-même, je ne compare même pas. Découper des tomates fraîches et les mettre sur un pain naan avec des épinards et du fromage n'est pas vraiment plus long que de mettre une pizza chimique au four. Et puis, cela permet aussi de mieux contrôler les ingrédients et quantités dans les repas. Je pense au gras, au sucre et au sodium entre autres. Attention. Je ne dis pas qu'acheter des pots de sauces est une mauvaise chose. Je le fais parfois moi-même lorsque j'ai la flemme de popoter ou par manque de temps. Mais il y a un avantage certain à cuisiner. Même si ce n'est qu'une fois par semaine, et qu'on congèle les portions pour les jours suivants. Et il n'y a aucun problème à blanchir ses légumes découpés pour s'en servir plus tard. Donc, apprendre à cuisiner est un plus pour économiser, éviter le gaspillage et prendre soin de sa santé.
En conclusion
Maintenant, vous comprenez l'absurdité de prétendre que l'alimentation végétale est l'apanage des riches. Il ne s'agit pas d'un luxe de petits bourgeois. Les végé mangent des céréales, des fruits, des légumes, des légumineuses et tout un tas de trucs qui sont en général consommés dans les pays pauvres où la consommation d'animaux demeure une marque d'opulence et non une généralité. En plus d'être à la base des aliments peu dispendieux, il est possible d'économiser en achetant de saison et local, en diversifiant ses mets et en cuisinant par soi-même au lieu d'acheter des plats tout faits d'avance par des industriels. Alors, promettez-moi d'y réfléchir la prochaine fois avant de dire que vous ne pouvez pas devenir végétarien - ou même manger bio - parce que vous êtes fauchés, d'accord? ;)
En conclusion
Maintenant, vous comprenez l'absurdité de prétendre que l'alimentation végétale est l'apanage des riches. Il ne s'agit pas d'un luxe de petits bourgeois. Les végé mangent des céréales, des fruits, des légumes, des légumineuses et tout un tas de trucs qui sont en général consommés dans les pays pauvres où la consommation d'animaux demeure une marque d'opulence et non une généralité. En plus d'être à la base des aliments peu dispendieux, il est possible d'économiser en achetant de saison et local, en diversifiant ses mets et en cuisinant par soi-même au lieu d'acheter des plats tout faits d'avance par des industriels. Alors, promettez-moi d'y réfléchir la prochaine fois avant de dire que vous ne pouvez pas devenir végétarien - ou même manger bio - parce que vous êtes fauchés, d'accord? ;)